La géographieLa situationLa ville est traversée par le Furan (autrefois écrit « Furens »), rivière de trente-quatre kilomètres. Elle prend sa source à une altitude d'environ 1 200 mètres dans le bois de la Travarie sur la commune du Bessat au pied du Col de la République et descend par le pont Souvignet à Tarentaise avant d'atteindre le barrage du Pas de Riot au niveau de Planfoy. Elle continue ensuite en passant par le barrage du Gouffre d'Enfer et la Via Ferrata au niveau de Rochetaillée et atteint Saint-Étienne. À partir de ce moment, la rivière passe sous la rocade Sud (RN88) au niveau de l'entrée du tunnel du Rond-Point et longe le quartier de la Rivière avant de passer sous la ville de Saint-Étienne au niveau du Lycée Valbenoîte. Recouverte sur sept kilomètres, la rivière ressort dans le Nord de la ville près de l'autoroute A72 dans le quartier de La Terrasse a quelques centaines de mètres seulement du stade Geoffroy-Guichard. Le Furan longe la ville de Saint-Priest-en-Jarez vers le Nord et atteint la ville de La Tour-en-Jarez et de L'Etrat. Ensuite, la rivière rejoint le carrefour autoroutier de Ratarieux (A72-Rocade Ouest) en longeant le Centre administratif, d'entraînement et de formation de l'ASSE et en traversant l'Hôpital Nord. Elle longe l'autoroute A72 jusqu'à La Fouillouse et va après vers Andrézieux-Bouthéon en contournant par le Nord Saint-Just-Saint-Rambert. Après avoir traversé le centre-ville d'Andrézieux, le Furan se jette dans la Loire à une altitude d'environ 360 mètres.
Le Furan a servi pendant longtemps d'égout. Mais depuis la dernière campagne de travaux d'assainissement, 90% des eaux usées sont désormais transportées par les collecteurs jusqu'à la station d'épuration dite du Porchon au bord de l'autoroute A72 et seulement 10% par la rivière.
Saint-Étienne est une des rares communes françaises à être traversée par une rivière recouverte.
La commune a la particularité d'avoir le quartier de Rochetaillée inscrit dans le parc naturel régional du Pilat et celui de Saint-Victor-sur-Loire fait partie de la Réserve naturelle régionale Saint-Étienne - Gorges de la Loire.
Saint-Étienne constitue le cœur d'une métropole de 404 859 habitants, en forte croissance ces dernières années. Elle englobe plusieurs agglomérations proches : vallée de l'Ondaine, vallée du Gier, plaine du Forez autour d'Andrézieux-Bouthéon...
Tracé du Furan
Le Furan, un temps découvert en 2005 pour des travaux (Place du Peuple)
Gorges de la Loire
L'hydrographieLa ville est séparée par deux bassins versants : celui de la Loire avec le Furan qui traverse du Sud au Nord la ville et celui du Rhône avec le Janon qui se jette dans le Gier, un affluent du Rhône.
La géologie et le reliefSaint-Étienne est la troisième plus grande ville d'altitude d'Europe (après Madrid et Sofia) avec plus de 170 000 habitants à plus de 480 mètres d'altitude. La ville est très vallonnée du fait de ses sept collines. Nîmes, Besançon, Rome, Lisbonne, Yaoundé (Cameroun) et Bergen (Norvège) ont aussi sept collines.
La commune est située sur la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique et la Méditerranée, c'est-à-dire qu'une goutte de pluie tombant avant la « ligne » s'écoulera jusqu'à la Méditerranée alors qu'une goutte de pluie tombant après la « ligne » s'écoulera jusqu'à l'Atlantique.
Les quartiers de Bel-Air, Côte-Chaude et Michon sont situés sur le méridien (demi-ellipse imaginaire tracée sur le globe terrestre reliant les pôles géographiques) de Bruxelles. Tous les points de la Terre situés sur un même méridien ont la même longitude, donc Saint-Étienne a la même longitude que Bruxelles.
Panorama de Saint-Étienne depuis le Guizay, au sud de la ville
Le climatLe climat de Saint-Étienne est de type semi-continental sous influence montagnarde, conséquence de l'altitude (l'hypercentre étant situé 530 mètres au-dessus du niveau de la mer et les quartiers situés au Sud approchant les 700 mètres d'altitude) et de sa situation en contrebas de l'ubac (versants d’une vallée de montagne qui bénéficient de la plus courte exposition au soleil) du massif du Pilat. Les chutes de neiges hivernales peuvent y être abondantes et les hivers y sont froids et secs. L'influence méditerranéenne se traduit ponctuellement par des épisodes de type cévenol et un ensoleillement souvent supérieur à la moyenne nationale et proche des 2 000 heures.
L'urbanismeLa morphologie urbaineJusqu'au XVIIIe siècleOriginellement implantée autour de la place Grenette, la ville de Saint-Étienne se développe selon un axe est-ouest en acquérant des terrains, de part et d'autre du Furan, la ville étant enclavée au nord et au sud par des biens appartenant à l'Église (couvent Sainte-Catherine, paroisse de Valbenoite...).
1789C'est seulement après la Révolution française et la nationalisation des biens du clergé, que l'axe de développement urbain pivote, en suivant désormais le cours du Furan, vers le nord et vers le sud.
XIXe siècleLe développement économique et industriel (passementerie, armurerie...) fournit à la bourgeoisie locale l'occasion d'organiser un nouveau plan de ville néoclassique qui se superpose à celui de la ville ancienne et de ses faubourgs.
Le centre-ville est depuis organisé suivant le plan en damier mis au point par l'architecte-voyer Pierre-Antoine Dalgabio.
Fin du XIXe siècleElle marquera une certaine rupture dans ce plan en damier, puisque des « courbes » apparaissent : cours Fauriel bordé de contre-allées et d'arbres (dans le cadre du courant hygiéniste au XIXe siècle), cours Victor-Hugo, avenue de la Libération...
Années 1910-1920L'absence d'initiative patronale dans la construction de logement ouvrier entraîne progressivement une crise du logement.
Après la Seconde Guerre mondialeCette période est marquée par la construction des premiers grands ensembles (quartier de Beaulieu).
Années 1970Construction progressive dans les quartiers Sud-Est (La Métare, La Palle, Montchovet) ainsi que la construction de Montreynaud, et des quartiers de logements sociaux de Solaure (sud) et de la Cotonne (sud-ouest).
Les annexions et les cessionsLa ville s'agrandit à plusieurs reprises, annexant des communes, devenant ainsi des quartiers.
1855Annexion de Montaud, commune créée pendant la Révolution française.
Annexion d'Outre-Furan, commune englobant vingt-trois hameaux dont Monthieux, Les deux Châteaucreux, L'Etivalière, Montreynaud et Le Soleil (chef-lieu après la Révolution française).
Annexion de Valbenoîte, village indépendant depuis la Révolution.
Avec ces nouveaux territoires, la superficie de la ville passe de 256 à 3 986 hectares, pour une population de 94 432 habitants.
1863Saint-Étienne cède Planfoy à Saint-Genest-Malifaux.
18 octobre 1969Annexion de Saint-Victor-sur-Loire, village d'origine médiévale qui n'est pas limitrophe à Saint-Étienne (cas très rare en France, normalement anticonstitutionnel), séparé par Roche-la-Molière et Saint-Genest-Lerpt. Il est situé sur un piton rocheux que vient encercler la Loire dans un de ses méandres.
1970Annexion de Terrenoire. Cette commune était rattachée à Saint-Jean-Bonnefonds jusqu'en 1866.
1er janvier 1973Annexion de Rochetaillée.
Saint-Victor-sur-Loire, aujourd'hui
Rochetaillée, aujourd'hui
Les quartiersSaint-VictorSituation : Au sud-ouest du centre-ville.
Habitants : 3 006
Axes routiers : 15 km du centre ville.
Historique :
Ce fut un petit village médiéval qui était cantonné autour de son église romane de 1070. Dès le XIIIe siècle, une châtellenie est présente dans le bourg. Pendant la guerre de Cent Ans le village se fortifia autour de son château. Aujourd’hui, les fortifications du village n’existent plus.
Curiosité :
- Le lac de Grangent.
- Les gorges de la Loire qui font partie de la Réserve naturelle régionale Saint-Étienne - Gorges de la Loire.
- La base nautique avec port de plaisance et une plage en sable surveillée.
- Le bourg médiéval.
- Un ancien presbytère.
- La maison des passementiers.
- Une église à colonnes du XIe siècle.
- Un château du XIIIe siècle.
- La roseraie du Berland.
- La maison de la nature de la Frapna.
RochetailléeSituation : Au sud du centre ville dans le massif du Pilat dans le Parc naturel régional du Pilat.
Habitants : 757
Axes routiers : 30 min du centre ville.
Historique :
Curiosité :
- Château féodal du XIIe siècle
- Barrage du Gouffre d'Enfer construit en 1866
- Barrage du Pas-du-Riot construit en 1878
- Église gothique du XVIe siècle
- De nombreux sites d'escalade et de via ferrata
- Le village fait partie du Parc naturel régional du Pilat.
La Métare Le Portail RougeSituation : Au sud-est du Centre ville.
Habitants : environ 10 000
Historique :
Quartier construit dans les années 1960 pour répondre à la pénurie de logements d’après-guerre. Ce quartier neuf géré par un bailleur public permit d’éliminer les bidonvilles qui étaient présents autour de la ville (Méons). Fut bati dans ce quartier plusieurs établissements d'enseignement. On y trouve 3 écoles maternelles et primaires (La Cotencière, Virgile et Baptiste Marcet), ainsi que le collège-lycée du Portail Rouge, dont le lycée aujourd'hui a été renommé Jean Monnet. A la limite Sud du quartier, fut aménagé dans les années 60 le Parc de l'Europe, qui débouche sur le Cours Fauriel. Dans un quartier aux portes du Parc Régional Naturel du Pilat, le Parc de l'Europe n'en est pas moins un lieu très fréquenté, puisque l'on trouve en son sein une crèche. Il rompt véritablement avec les immeubles d'une quinzaines d'étages qui ceinturent le quartier. Le Rond-Point marque la limite septentrionale du quartier alors que les pentes du Pilat les limites australes.
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Curiosité :
- La ligne de crête où est installée le campus de la Métare forme la ligne de partage des eaux entre la Méditerranée (bassin versant du Rhône)et l'océan Atlantique (bassin versant du Furan et de la Loire).
- Un ancien chemin de pèlerinage de Lyon au Puy (
via romipedum a Lugduno ad Podium) est encore visible du lieu-dit
La Palle. Cette route montant de Terrenoire, passant le col au milieu des bâtiment de l'Angelus et continuant ensuite le long du tracé de la rue Marcel Sembat est mentionné par un texte de 1243, un des tout premiers textes sur le territoire de Saint-Étienne.
- Parc de l’Europe
Bâtiments spécifiques :
Campus universitaire scientifique de la Métare
Le Bernay Valfuret La RivièreSituation : Au sud du centre-ville.
Habitants : 4 180
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Bellevue SolaureSituation : Au sud-ouest du Centre ville.
Habitants : 13 227
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Historique :
Curiosité : Place et parc de Bellevue
Bâtiments spécifiques :
- CHU de Saint-Étienne - Site "Hôpital Bellevue" construit par l'architecte Léon et Marcel Lamaiziere en remplacement de l’Hôtel Dieu vers 1900
- Gare de Bellevue
- Clinique Mutualiste
- Campus de Bellevue
- Lycée général et technologique Honoré d'Urfé
Bizillon Centre DeuxSituation : Au sud du centre-ville.
Habitants : 7 566
Historique :
Ce quartier s'est développé autour des activités proto-industrielles des ateliers utilisant la force motrice des eaux du Furan et grâce à l'essor de la passementerie. Le sous-sol "stérile" ne recelait pas de couches de charbon, à l'exception d'un puits de recherche à Bellevue, ce quartier n'a pas connu l'activité minière.
Il abritait aussi une prison construite en 1858 qui accueillit jusqu’à 600 détenus dont les plus célèbres Ravachol et la bande à Bonnot.
Au nord du quartier, une caserne militaire était occupée par 800 militaires du 38e régiment d’infanterie.
Dans les années 1970, des études sur la restructuration du quartier furent réalisées. La caserne fut détruite et remplacée par l'université de Saint-Étienne. La prison et les usines furent remplacées par un quartier moderne équipé d'un centre commercial de plus de cent boutiques.
Curiosité :
- Maisons de passementiers le long du boulevard Valbenoîte.
- Centre-Deux
- Statue de la liberté
- Les Maisons sans escalier ou chalet Bizillon.
Bâtiments spécifiques :
- Campus de Tréfilerie
- École nationale supérieure de sécurité sociale
- Inspection académique de la Loire
Beaulieu Montchovet MarandinièreSituation : Au sud du centre ville.
Habitants : 18 284
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Historique :
Ce quartier est né des programmes de grands ensembles mis en œuvre à partir des années 1950 afin de réduire la pénurie de logements.
La mairie choisit donc de développer un quartier moderne 4 600 logements en HLM pour pouvoir loger plus de 30 000 habitants avec des loyers modérés dans des bâtiments modernes. Ce quartier avait comme emblème un des plus grands immeubles d’Europe surnommé la Muraille de Chine qui était visible depuis l’autoroute.
Ce quartier s’est construit en quatre tranches :
- Beaulieu I (Beaulieu) de 1953 à 1955
- Beaulieu II (La Marandinière) en 1959
- Beaulieu III (Montchovet) en 1964
- Beaulieu IV (La Palle) en 1971
Il est aujourd’hui en profonde mutation avec un programme de renouvellement urbain qui prévoit la démolition de plus 1000 logements et la reconstruction de 250.
Bâtiments spécifiques :
- CHPL (Centre Hospitalier Privé de la Loire) qui remplace la muraille de Chine
- École nationale d'ingénieurs de Saint-Étienne
Curiosité : Le bois du four
FaurielSituation : Au sud-est du centre ville.
Axes routiers : 15 min du centre ville
Historique :
Le cours Fauriel est un projet du maire Christophe Faure-Belon qui prit 10 ans pour être réalisé de 1856 à 1866.
Ce nouveau boulevard emprunte le lit du Chavanelet affluent du Furan entre les hauteurs du jardin des Plantes et de Valbenoîte.
L’origine de ce projet était de doter la ville de Saint-Étienne, qui était alors en pleine expansion, d’embellissements. Cela passa par la création d’un boulevard et de larges allées de promenade.
Cette large voie permit la construction de grands édifices par Léon Lamaizière comme la Manufacture Française d'Armes, des villas et immeubles du côté pair, le groupe scolaire Saint-Roch.
Bâtiments spécifiques :
- Chambre de commerce et d'industrie de Saint-Étienne / Montbrison
- École supérieure de commerce de Saint-Étienne
Curiosité :
- Manufrance : Manufacture Française d'Armes et de Cycles.
- Le Planétarium de Saint-Étienne.
- La Rotonde qui est un centre de culture scientifique, technique et industrielle.
- École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne qui est une école d'ingénieurs française.
La CotonneSituation : À l’ouest du centre ville. Sur la colline du même nom. C'est un quartier populaire composé d'habitations de type HLM, lotissements, copropriétés.
Habitants : 9 709
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Bâtiments spécifiques : Cité universitaire "Tréfilerie"
TerrenoireSituation : À l'est du centre-ville.
Habitants : 7 652
Axes routiers : 25 min du centre ville.
Historique :
Située sur la ligne de partage des eaux le long de l'ancien chemin reliant Lyon au Puy-en-Velay, Terrenoire a peut-être connu l'occupation romaine. C'est en tous cas ce que laissaient penser la découverte au milieu de XIXe d'une borne miliaire retrouvée au lieu-dit
l'Etrat-sous-Gillière. L'hypothèse d'un aménagement du cours de la rivière Janon détournée pour alimenter l'aqueduc du Gier fut également émise.
Érigée en commune aux dépens de Saint-Jean-Bonnefonds en 1866, le bourg s'est fortement industrialisé au XIXe siècle avec l'implantation de grandes industries et le percement du tunnel de Terrenoire, (ouvert en 1829) qui traverse la ligne de partage des eaux entre Loire et Rhône. Malheureusement, il ne reste plus que des vestiges des "forges et aciéries de Terrenoire" (premières forges à l'anglaise installées en France) qui firent la renommée de l'ancienne commune.
L'habitat ancien est composé de maisons bourgeoises et d’anciennes habitations d'ouvriers. Ce quartier fut annexé en 1970 par la ville de Saint-Étienne.
Curiosité :
- Le bassin de Janon où traditionnellement étaient organisées des joutes.
- Le parc du château de la Perrotière du XVIIIe siècle.
- Place du Pilat.
- La colline du Bois d'Avaize aménagée en circuits thématiques sur la géologie et la flore.
- Viaduc de Terrenoire.
Monthieu, Saint-FrançoisSituation : À l'est du centre-ville.
Habitants : 9 405
Axes routiers : 20 min du centre ville.
Curiosité :
- Hôtel particulier Subit-Gouyon ou Hatier.
- Parc Giron qui est un centre d'antiquaires.
- Le Jardin des Plantes, anciennement site d'extraction de la Société des Mines de Villeboeuf, site de l'Esplanade Opéra-théâtre de Saint-Étienne
Bâtiments spécifiques :
- Zone commerciale autour de l'hypermarché Géant
- IUFM de Saint-Étienne
ChâteaucreuxSituation : À l'est du Centre ville.
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Historique :
Situé, au début du XIXe siècle, aux confins de Saint-Étienne et d'Outre-Furan, le hameau de Château-Creux connait une importante activité minière (puits Neyron, puits Jabin, puits Thibaud, puits du gagne-petit). L'urbanisation arriva avec l'installation de la principale gare ferroviaire de Saint-Étienne en 1857. Le quartier fut bombardé en 1944, lors des bombardements alliés sur la gare de Châteaucreux afin d'arrêter les troupes nazies. C’était un quartier industriel où étaient présents différents établissements dont la chocolaterie Weiss.
Une profonde mutation est aujourd’hui lancée sur ce secteur pour devenir le quartier d’affaires de la ville.
Bâtiments spécifiques : Le parcotrain
Curiosité :
- Gare de Châteaucreux
- Siège social de Casino
Crêt de RocSituation : À l'est du Centre ville.
Habitants : 7 700
Axes routiers : 5 min du centre ville.
Historique :
Formé à l'origine du faubourg de la Croix et du hameau de Neyzieu, ce quartier collinaire fut le secteur historique des armuriers et à la fin du XIXe siècle de la passementerie. Il se distingue par une architecture variée composée d'un riche patrimoine résidentiel et d’anciens ateliers éclairés de grandes fenêtres permettant de profiter de leurs bonne exposition solaire.
Il est actuellement en profonde mutation avec une rénovation des anciens immeubles et places ainsi que de la création sur le secteur Desjoyaux des habitations haute qualité environnementale.
Curiosité :
- Les rues et traboules qui dominent toute la ville.
- Le cimetière du Crêt de Roc fondé en 1802 où sont enterrés tous les notables de Saint-Étienne.
Méons Le SoleilSituation : À l'est du Centre-ville.
Habitants : 5 916
Axes routiers : 20 min du centre-ville.
Historique :
Le Solier, (Soleil) apparaît dans les textes en 1206. Petit hameau regroupé autour de son église, implanté au croisement de deux routes au cœur de l'ancienne commune d'Outre-Furens, au milieu du XIXe siècle, il se présente sous l'aspect d'un gros bourg industriel.
Son développement rapide au XIXe siècle se fit avec l'essor du chemin de fer, l'installation de la métallurgie lourde dans le quartier du Marais (Aciérie Barrouin) et avec l’exploitation minière. Le quartier est alors celui des métallos et des mineurs.
Le XIXe siècle a vu l'installation des puits Saint-Louis, St-André, des Flaches, Mars, Achille, Thibaud, Jabin, du Bardot puis au XXe siècle la concentration de l'activité sur le puits Verpilleux n°1 (1874) et Verpilleux n°2 (1948-1972).
Avec la forte demande en employés étrangers pour l'extraction du charbon les cantonnements se développement aux pieds des crassiers à Méons. Ces logements provisoires perdurèrent jusqu'aux années 1960 où la mairie décida de lancer un grand plan de construction dans le quartier de Beaulieu. Ces bidonvilles furent détruits et remplacés par des équipements sportifs.
Ce quartier connut aussi le premier aérodrome stéphanois en 1909 avec un hangar construit à Méons qui abritait une dizaine avions.
Il fut bombardé le 26 mai 1944 par les Alliés pour immobiliser l'armée allemande, les rues Beaunier et du Monteil furent très touchées.
Bâtiments spécifiques : Parc des sport de Méons composé d'un vélodrome, de stades et de terrains de tennis.
Curiosité :
- Terril de l'Eparre
- Église Sainte-Barbe (Patronne des mineurs)
Colline des Pères, TardySituation : À l’ouest du centre-ville.
Habitants : 5 123
Axes routiers : 10 min du centre-ville.
Historique :
Mentionnée à la fin du XVe siècle, la colline Sainte-Barbe,
terroir des Rampeaulx d'ancienneté de Rhoannel dominait à l'origine la vieille ville, les faubourgs des
Gaulx (1454) et de Polignais (1378).
Au XVIIIe siècle avec la Révolution française les ordres religieux se voient dépossédés de leurs terres et repoussés aux marges de la ville. La colline du
Mont d'Or devient alors le dernier refuge des ordres religieux stéphanois. On y trouvait alors différents édifices religieux, avec la chapelle Sainte-Barbe réalisée en 1587 et le monastère des Pères Capucins érigé en 1622. Pendant la Révolution le monastère fut transformé en foyer pour orphelines.
Lors de l'occupation de Saint-Étienne par les troupes fédéralistes lyonnaises en 1793, la chapelle fut endommagée par les tirs de boulets de canon tirés depuis la place Royale (place du Peuple) pour faire taire les cloches incitant la population au soulèvement.
En 1847, une nouvelle église des Capucins fut réalisée par l’architecte Mazerat. L'ancienne chapelle fut détruite en 1859 par M. Gérard, alors architecte de la ville. À la fin du XIXe siècle, une grande croix fut installée par l'architecte Joannès Chaumarat, dressée comme pour rappeler la croix qui trônait avant la Révolution place du Peuple.
Curiosité :
- La grande croix qui domine la ville depuis ses 25 mètres de haut. Un escalier intérieur de 52 marches, interdit au public, permet de monter à son sommet.
- L'église des Capucins.
- École des Beaux-Arts.
- Musée d'art et d'industrie de Saint-Étienne
Tarentaize Beaubrun SéverineSituation : À l’ouest du Centre ville.
Habitants : 6 270
Axes routiers : 20 min du centre ville.
Historique :
Polignais (ou
Poulougnez) et Tarentaize sont au Moyen Âge les faubourgs les plus anciens de la ville situés respectivement sur la route du Puy et le chemin de Saint-Rambert. Ils se sont développés au XVe siècle, et s’étendaient au-delà des fortifications à l'Ouest du bourg médiéval dans un quartier parsemé de carrières. L'habitat était alors composé de maisons, simples et petites, construites en grès houiller extrait des carrières limitrophes.
Ce quartier ouvrier a accueilli les vagues d'étrangers venus alimenter en main d'œuvre le développement industriel et minier local.
À partir de 1816, le sous-sol du quartier fait partie de la concession minière de Beaubrun. Les couches situées à moins de 200 m de profondeur furent exploitées par les puits Châtelus I et II au XIXe siècle, puis par le puits Couriot au XXe siècle pour les couches plus profondes.
Dans les années 1970, le quartier est rasé, l'habitat étant devenu très insalubre. Les travaux continuerons jusqu'au début des années 1990 avec la construction de la médiathèque.
Aujourd’hui, ce quartier est en pleine mutation : le projet s'articule autour de la question de la destruction de l’habitat ancien et / ou insalubre et la mise en valeur du patrimoine dans le cadre de la Z.P.P.A.U.P.
Curiosité :
- Musée de la mine
- Parc Couriot
- Les crassiers de Couriot
- Église Saint-Ennemond
Bâtiments spécifiques :
- Médiathèques municipale
- Gare de Saint-Étienne-Le Clapier
Badouillère Saint-Roch ValbenoîteSituation : Au sud du centre ville.
Habitants : 11 356
Historique :
Les première trace d'activité religieuse de la ville se situe dans le quartier de Valbenoîte,
Vallis Benedicta (vallées bénite) avec la construction de l'abbaye cistercienne de Valbenoîte par les moines de Bonnevaux à la fin du XIIe siècle près de la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (passant plus au sud à
La Rivière).
Un petit noyau de peuplement se forma autour de l'abbaye grâce à sa topographie relativement plane, et la possibilité de culture, par opposition aux pentes du Pilat où le nom de
rue de Champagne (campagne cultivée), connu dès le IVe siècle, nous le rappelle.
Ce quartier subit de nombreux malheurs avec le pillage des Tard-Venus anglais en 1359 lors de la guerre de Cent Ans. Fortifiée bien avant le centre-ville elle fut dévastée par les protestants en 1570. Elle subit de nombreuses inondations par les trois rivières qui la traversent.
Ce village resta indépendant de la Révolution jusqu'en 1855 où il fut annexé par Saint-Étienne.
Curiosité :
L'église de Valbenoîte où il reste des traces de l'ancienne abbaye.
La place Valbenoîte avec une croix gothique de la fin du XVIe siècle.
L'église Saint-Roch.
Hôtel particulier « Le Palais Mimard » construit au XIXe siècle d'architecture néogothique.
Bâtiments spécifiques : Le conservatoire Massenet.
Saint-Jacques ChavanelleSituation : Au centre ville.
Historique :
Ce quartier s’articule autour de la rue des Martyrs de Vingré - l'ancienne rue St-Jacques - qui empruntait le chemin des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XVIIe siècle, ce quartier est le faubourg des armuriers qui trouvent avec les eaux du Furan et du Chavanelet une source d'énergie permettant d'actionner leurs machines. L’architecture est principalement du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle.
Curiosités :
- Le groupe de maisons du XVIIe siècle, rue Escoffier.
- La maison des Feugerolles composée d'un très bel escalier et loggia du XVIIIe siècle.
- L'église Notre-Dame avec une façade de style Jésuite du XIXe siècle. Cette église abrite une chaire en bois sculpté de Désiré Claude et l'orgue Callinet (1837), classé Monument historique, restauré à l'identique par Gaston Kern en 1995. Le clocher abrite un carillon mécanique, restauré en 2001.
- Place Chavanelle, ancienne gare routière de la ville qui fut rénovée et rendue aux piétons. Des œuvres d’artistes contemporains sont mises en lumière sur la place.
- Hôpital la Charité
Hypercentre vieille villeSituation : Au centre ville.
Habitants : 8 631
Curiosités :
- La Maison François Ier construite en 1547 dans le noyau primitif de la ville.
- Maison ancienne à colombage du XVIe siècle.
- Tour de la Droguerie construite au XVIe siècle. La tour faisait partie des anciens remparts qui ceinturèrent la vieille ville.
- Hôtel particulier de Jullien-Chomat de Villeneuve. Il est aujourd’hui occupé par le musée du vieux Saint-Étienne.
- Immeuble Grand-Cercle bâtiment du XIXe siècle avec des décorations de style rococo.
- Ancienne Chambre de Commerce rue de la Résistance construite au XIXe siècle. Le tribunal des prud’hommes siège aujourd’hui dans ce bâtiment.
- Hôtel de ville construit par les architectes Dalgabio en 1821.
- L’hôtel de la préfecture construite par l'architecte M. Huguet fut inauguré en 1902.
- Immeuble de La Loire Républicaine construit par l'architecte Léon Lamaizière au XXe siècle
- La cathédrale Saint-Charles construite de 1912 à 1923.
- La Grand'Église édifiée au XVe siècle, style gothique forézien en grès houiller
- La statue de Jeanne d'Arc de Frémiet qui est une reproduction de la statue place des Pyramides à Paris
- Le Mémorial de la Résistance et de la Déportation de la Loire
- Place du Peuple
- La Rue de Lyon qui est un ancien axe historique de la ville et l'église Sainte-Marie
- La place Jean-Jaurès
- Le palais de justice
JacquardSituation : Au centre ville.
Habitants : 7 781
Historique :
C'est vers 1840 qu'apparaît le quartier sur les cartes. Avant 1855, l'actuelle place Jacquard était la place de Montaud. Le quartier marquait alors la frontière entre Saint-Étienne et l'ancienne commune de Montaud, la rue du Grand-Gonnet étant officiellement la limite à la fois de la ville de Saint-Étienne mais aussi la limite à partir de laquelle l'extraction du charbon était autorisée (
investison). La rubanerie a contribué au développement de ce quartier au cours du XIXe siècle. De nombreux fabricants firent construire des ateliers dans ce quartier facilement reconnaissable à leur hautes fenêtres et à la décoration de leur façade dans les espaces encore libres. C'est sous leur impulsion que le quartier fut annexé par Saint-Étienne en 1855.
Curiosité :
- L'immeuble de la Condition des Soies construit par Léon et Marcel Lamaiziere, en 1910. La façade est ornée des courbes de l'art nouveau avec des motifs de la rubanerie et du mûrier.
- Les immeubles de fabricants maisons typiques d'ateliers de rubanerie.
- École nationale supérieure d'architecture de Saint-Étienne qui prend place dans les murs d'une ancienne usine de rubanerie.
- Place Jacquard avec le monument du sculpteur Landowski.
- La synagogue
Côte Chaude MontaudSituation : Au nord-ouest du centre-ville.
Habitants : 10 954
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Curiosités :
- Golf de Saint-Étienne
- Parc de Montaud
Carnot Le MaraisSituation : Au nord-est du centre-ville.
Habitants : 3 674
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Historique :
Situé à l'origine dans les limites de l'ancienne commune d'Outre-Furens (ou Outre-Furan), ce quartier s'est développé au cours du XIXe siècle avec l’arrivée de nombreuses industries dont la manufacture d'armes. Au plus fort de son développement, elle employait plus de 11 000 personnes.
Curiosité :
- Manufacture d'armes de Saint-Étienne.
- La Cité du Design.
- Stade Geoffroy-Guichard.
- Zénith de Saint-Étienne.
- Le Fil La Scène de musiques actuelles (SMAC)
Bâtiments spécifiques :
- Campus de Carnot
- Le pôle optique vision
- Gare de Saint-Étienne-Carnot
- Stade Henri-Lux
Bergson La TerrasseSituation : Au nord du Centre ville.
Habitants : 10 180
Axes routiers : 15 min du centre ville.
Historique :
C'est un quartier moderne construit dans les années 1970 appelé à l'origine Centre-Trois.
Curiosité :
- Musée d'art moderne de Saint-Étienne, le deuxième musée d'art contemporain de France (dans la commune de Saint-Priest-en-Jarez, plus au Nord).
- Église du Sacré-Cœur construite au XXe siècle.
Bâtiments spécifiques : Gare de Saint-Étienne-La Terrasse d'où partit la première ligne de chemin de fer de l'Europe continentale.
MontreynaudSituation : Au nord du Centre ville.
Historique :
C'est un quartier des années 1960 composé de copropriétés financées par l’accession sociale.
Habitants : 12 487
Axes routiers : 10 min du centre ville.
Bâtiments spécifiques : La tour plein ciel, elle est surmontée d'un château d'eau en forme d'entonnoir et domine toute la ville. Elle a été détruite le 24 novembre 2011 à 10h45 par foudroyage (75% des votes en faveur de sa démolition).
Les voies et les lieux-dits
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Les projets d'aménagementsL'EPASE (Établissement Public d'Aménagement de Saint-Étienne), créé en janvier 2007, propose une grande opération d'urbanisme qui concerne plus de 970 hectares du centre-ville, du site Couriot, des quartiers de Carnot, de Jacquard, de Châteaucreux, de la Plaine-Achille et de Monthieu, où l'enjeu est le renouvellement de l'habitat, du cadre de vie, des services et le développement économique et commercial de la ville.
- Construction d'un grand centre d'affaires dans le quartier de Châteaucreux ;
- Réaménagement et mise en valeur du site du puits Couriot afin de le transformer en lieu culturel et touristique ;
- Aménagement de la Manufacture Impériale d'Armes en campus scientifique et cluster créatif grâce à la proximité de la Cité du Design ;
- Création d'un parc urbain sur le site de la Plaine-Achille, regroupant des équipements culturels : le Zénith, la nouvelle Comédie et Le Fil ;
- Nombreux autres projets d'envergure moins importante : construction de logements, démolition d'immeubles anciens jugés « insalubres », projets économiques, embellissement de places et rues, « mise en valeur » du patrimoine...
La ville est intégrée à l'Euro métropole constituée autour des agglomérations de Lyon, Saint-Étienne, Porte des Alpes et la ViennAgglo.
La codification postaleCompte tenu de l'étendue de la ville, il y a trois codes postaux :
- Saint-Étienne Nord-Ouest, Nord-Est et centre-ville : 42000 ;
- Saint-Étienne Sud et Rochetaillée : 42100 ;
- Saint-Victor-sur-Loire (rattachée au bureau distributeur de Roche-la-Molière) : 42230.
Le transportSaint-Étienne propose un large choix en terme de mobilité : l'autopartage, les vélos en libre-service, les transports en commun (avec le tramway, le trolleybus et l'autobus) et encore d'autres moyens.
L'autopartageEn octobre 2011, la coopérative Alpes Autopartage implante sa marque « Cité Lib » à Saint-Étienne. La société grenobloise propose dans cent dix villes des véhicules en autopartage. La coopérative, qui fait partie du réseau France AutoPartage, gère seize stations stéphanoises.
Saint-Étienne Métropole se dit soucieuse de l'environnement et des gains de pouvoir d'achat que peut permettre cette solution pour les ménages effectuant moins de 10 000 kilomètres par an. Donc dans le but de soutenir la coopérative, la métropole en devient sociétaire.
Début 2017, la marque Cité Lib devient Citiz Alpes-Loire, pour que le réseau France AutoPartage ait des membres aux noms uniformes (Citiz Alsace, Citiz Bordeaux, Citiz Provence...).
Citiz dans l'hyper centre
Les vélos en libre-serviceUn service de vélos en libre service, nommé « VéliVert », est mis en place en juin 2010. Le réseau comprend 360 vélos à sept vitesses, répartis dans vingt-neuf stations fixes sur trois communes (Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez et Villars). Des stations mobiles sont installées au gré des manifestations : semaine de la mobilité, semaine du développement durable...
Ce service est proposé par Saint-Étienne Métropole et mis en place par Smoove.
VéliVert à la gare de Châteaucreux
Les transports en communLe réseau de transports de l'agglomération stéphanoise est géré et exploité par la société TPAS (« Transports Publics de l'Agglomération Stéphanoise »), de son nom juridique, pour le compte de Saint-Étienne Métropole. Elle exerce son activité sous le nom commercial de STAS (« Société de Transports de l'Agglomération Stéphanoise »).
Basée à Saint-Priest-en-Jarez, la STAS dessert quarante-cinq communes. Elle propose le transport en vélo, en tramway, en trolleybus, en autobus mais également trois services de transport à la demande (Monbus), deux services de taxi-bus et un service de transport pour les personnes à mobilité très réduite (Handi'Stas). Pour proposer ces services, elle dispose de quarante-deux tramways (pour trois lignes), de neuf trolleybus (pour une ligne) et de 263 autobus (pour soixante-huit lignes régulières).
Par an, la STAS parcoure plus de dix millions de kilomètres pour quarante-six millions de voyageurs, soit 126 000 voyageurs par jour.
Sous la forme d'une société anonyme, la STAS emploie 660 salariés et réalise un chiffre d'affaires de soixante millions d'euros.
Le tramwaySaint-Étienne, Marseille et Lille sont les seules villes françaises à avoir conservé son tramway en centre-ville en permanence depuis ses origines. En effet, il fonctionne sans interruption depuis sa création en 1881.
Saint-Étienne et Lille sont également les seules villes françaises à exploiter le tramway sur des voies métriques, c'est-à-dire dont l'écartement des rails est d'un mètre, ce qui est considéré comme étroit. La voie métrique est réputée être plus économique à la construction et à l'entretien que la voie normale (1,435 mètre) car :
- Elle utilise du matériel plus léger et occupe donc une emprise au sol moins importante ;
- Elle accepte des courbes plus serrées ;
- Elle autorise des rampes plus élevées, grâce à la crémaillère (tige ou barre garnie de crans ou de dents) ;
- Elle nécessite des ouvrages d'art (ponts, tunnels, murs, tranchée couverte, digue, quais et autres ouvrages portuaires) moins nombreux et des tunnels avec un portail de dimensions réduites.
Par an, la STAS parcoure un million et demi de kilomètres pour vingt-deux millions de voyageurs, soit soixante milles voyageurs par jour. Avec ses trois lignes, le tramway représente 50% de la fréquentation de l'ensemble du réseau.
1871-1916 : les pionniers du tramway stéphanoisLe tramway arrive dans le paysage stéphanois à la fin du XIXème siècle. C'est l'époque de l'explosion industrielle et urbaine : il est primordial pour les villes de faciliter les échanges et les déplacements. Au fil des années, la région stéphanoise voit se succéder des tramways à vapeur, puis électriques. Le réseau se développe progressivement jusqu'à son apogée en 1913.
1871Études, demandes de concession, négociations pour la réalisation de lignes de tramway urbaines et suburbaines.
Tramways de 1881 à 1907
4 décembre 1881Ouverture d'une première ligne par la « Compagnie des chemins de Fer à Voie Étroite de Saint-Étienne, Firminy, Rive-de-Gier et extensions » (CFVE) sur une longueur de 5,5 kilomètres entre les quartiers de La Terrasse et de Bellevue. L'exploitation est assurée par des trains à vapeur comportant trois ou quatre voitures.
Cinq jours avant ont eu lieu des essais officiels sur l'axe central de Saint-Étienne, en présence du Préfet de la Loire.
1883Constitution en société de la CFVE par Auguste Mundel, entrepreneur parisien de travaux publics.
1884Le parc comporte 34 locomotives à vapeur, 97 voitures et 12 fourgons.
1897Constitution de la « compagnie des Tramways Électriques » (TE). Elle construit un réseau de tramways électriques parallèlement à celui de la CFVE, ce qui la concurrence directement.
1906Constitution de la « société des Tramways électriques de Saint-Chamond » (TSC).
Tramways de 1907 à 1959
Réseau en 1913
1907Devant la concurrence de ces deux nouvelles compagnies, la CFVE modernise son réseau. La totalité est électrifiée entre août 1907 et juin 1914. Une série de lourdes motrices à essieux radiants (c'est-à-dire qu'ils s'articulent sur un pivot central au lieu qu'ils soient fixés aux caisses pour pouvoir prendre des courbes serrées), de type H assure dès lors l'exploitation.
Alimentées par une perche qui part du toit de la machine et qui vient s'encastrer dans une caténaire (fil aérien) par une roulette à gorge, les motrices tractent les anciennes remorques des tramways à vapeur. Elles sont équipées de freins à air mais ne possèdent pas de compresseur : les réservoirs sont remplis à chaque terminus à l'aide de prises d'air comprimé. Ce système reste une particularité stéphanoise.
1913Le réseau stéphanois connaît son apogée. Il s'étend jusqu'à Pélussin, Saint-Héand, Firminy et comporte 84 kilomètres de lignes.
La fréquentation est de vingt-neuf millions de voyageurs cette année-là sur le seul réseau de tramways (CFVE et TE confondues). Ces chiffres augmenteront jusque dans les années trente.
1918La CFVE complète son parc par du matériel d'occasion provenant de Nancy (type R).
1929-1959 : le repli face au développement des transports routiersVictime de la crise économique et de la hausse des coûts d'exploitation, le transport public de Saint-Étienne comme la plupart des autres villes françaises se caractérise à cette époque par un net repli du tramway électrique au profit des autobus et du trolleybus.
1929En proie à des difficultés financières, la TE fait faillite. Son réseau est racheté par la ville devenant la « Régie des tramways électriques » et son exploitation est confiée à la CFVE.
1930Le réseau stéphanois, toutes sociétés confondues, compte 90 kilomètres de lignes. La fréquentation monte à 37,5 millions de voyageurs cette année-là.
Les autobus commencent à concurrencer les tramways, ce qui cause des difficultés à la CFVE qui abandonne purement et simplement des lignes.
Tramways de 1935 à 1959
1935Les tramways électriques ne circulent plus que sur trois lignes urbaines.
1935-1938Huit motrices de type J sont construites et mises en service. Quelques motrices H sont modernisées.
1941Dix nouvelles motrices de type K sont mises en service.
Réseau en 1952
1952Seule la ligne La Terrasse-Bellevue résiste à la vague de démantèlement du réseau. Sa conversion en trolleybus semble impossible en raison de la fréquentation (70 000 à 80 000 voyageurs par jour) et de la faible largeur des rues. Cependant, cette ligne subit de nombreuses critiques, notamment de la part des automobilistes, ce qui a faillit la faire disparaître.
À cette époque, de nombreuses villes françaises font totalement disparaître sans discernement leur réseau de tramways au profit des autobus et de la voiture. Seules Saint-Étienne (avec une ligne), Marseille (avec une ligne) et Lille (avec deux lignes) gardent le tramway. Aujourd'hui, nombreuses sont les villes qui renouent avec ce mode de transport.
1957La CFVE veut moderniser son réseau et passe commande de trente motrices PCC de conception belge et construites à Strasbourg.
1958Tramways de 1958 à 1998
Arrivée des PCC de 104 places sur l'unique ligne subsistante, dont la fréquentation et la fréquence (toutes les deux minutes) demeurent très élevées. Le choc est total : nul part en France, un tel matériel se rencontre. Le confort, la rapidité et l'élégance de ces motrices rompent l'image désuète de l'ancien tramway. Les PCC offrent également des performances supérieures à l'automobile en termes d'accélération et de freinage. Toutes ces qualités font des PCC une réussite totale, garante de la pérennité des tramways dans la ville. Seule Saint-Étienne bénéficie d'une telle modernisation.
Montées sur deux bogies (chariots situés sous la motrice sur lesquels sont fixés les essieux et qui ont l'avantage d'être mobiles par rapport au châssis) à roues élastiques, les PCC comportent quatre moteurs de 50 CV pour une caisse de 13,95 mètres de long.
Grâce à la détermination du directeur du réseau de tramways Henry Desbarres, à l'arrivée des PCC et aux aménagements sur les voies de circulation permettant de doubler les tramways aux quais, la dernière ligne est sauvée in-extremis. Saint-Étienne a failli voir ses tramways disparaître.
1967La CFVE commande cinq motrices PCC articulées afin de renforcer la capacité de la ligne dont le trafic augmente.
Tramways de 1968 à 1998
1968Les motrices articulées sont mises en service.
1972Le parc comprend 35 motrices de tramways, 105 trolleybus et 80 autobus.
1974-1983 : Saint-Étienne : une rue, un tramÀ partir de 1974, l'élargissement de la Grand' Rue à Centre-Deux enclenche l'aménagement d'une voie spécialement réservée au tramway. Cette mise en site propre se fera de manière progressive. À la clé : des durées de parcours raccourcies, une sécurité renforcée et un meilleur service à l'usager.
1975Commence la réalisation du projet de mise en site propre pour l'ensemble de la ligne. Les nombreux problèmes de circulation en centre-ville entraînent une baisse conséquente de la fréquence des tramways et donc de leur rentabilité.
Les premières sections en site propre sont réalisées rues Bergson et du onze novembre.
1980Tramways de 1980 à 1998
Inauguration du nouveau pôle d'échanges de La Terrasse et du terminus nord du tramway.
Logo de 1980 à 1998
Le « Syndicat Intercommunal pour l'Organisation des Transports de l'Agglomération Stéphanoise » (SIOTAS, aujourd'hui fusionné à Saint-Étienne Métropole), unique autorité organisatrice des transports urbains, est créé. Le SIOTAS dépose le nom commercial « STAS » pour la gestion de son réseau. Il regroupe treize communes. Dans la nuit du 31 décembre 1980 au 1er janvier 1981, une longue page d'histoire se tourne avec l'effacement de toutes les inscriptions CFVE au profit des initiales de la STAS.
Contrairement à ce qui se rencontre alors en France, le réseau de Saint-Étienne conserve une grande qualité de service et une attractivité qui en fait un des réseaux les plus efficaces. Cas rare, la CFVE réussissait à maintenir l'équilibre de ses comptes...
Le Groupe Transexel obtient auprès du SIOTAS le contrat de délégation de service public des tramways.
Plusieurs motrices font l'objet d'une rénovation lourde : l'intérieur est réaménagé, la carrosserie est modifiée notamment au niveau des roues et des phares, et la peinture change.
2 novembre 1982Les postes de receveurs (personnes qui perçoivent la recette) sont supprimés et remplacés par le libre-service.
Réseau en 1983
17 février 1983Inauguration du prolongement du tramway entre Bellevue et le nouveau quartier de Solaure (environ 1,7 kilomètres). Il faut compter trois minutes pour rallier Solaure à Bellevue et vingt minutes pour rejoindre le centre-ville.
C'est la première fois depuis plus de trente ans qu'une ligne de tramways est prolongée en France.
1985La mise en site propre est prolongée de Centre-Deux à l'Université.
1986Le SIOTAS ne reconduit pas le contrat du Groupe Transexel, choisissant une autre société : Transcet. Cette dernière change le nom de STAS pour TRAS (« Transports urbains de l'Agglomération Stéphanoise ») et devient une filiale stéphanoise de Transcet.
1990La TRAS fait le choix d'imposer définitivement le sigle STAS pour une meilleure visibilité. Ce sigle n'avait d'ailleurs jamais vraiment disparu.
1991-2019 : le redéploiement au service d'une ville attractiveLa modernisation du réseau s'accélère avec le prolongement de la ligne historique et la poursuite de sa mise en site propre, puis la mise en service de la deuxième ligne de tramways qui transforme l'urbanisme du centre-ville et « booste » son développement économique.
Tramways de 1991 à 2006
1991Inauguration du prolongement Hôpital Nord-La Terrasse (environ 2,2 kilomètres).
Une première série de quinze nouvelles rames Alsthom-Vevey est mise en service, numérotées de 901 à 915. Fabriquées en commun par la société française Alsthom et la société suisse Vevey, ces rames baptisées « Saint-Étienne 1 » sont équipées de perches, les anciennes motrices PCC étant toujours en circulation. D'une longueur de 23,24 mètres, une rame peut transporter 211 personnes.
La mise en site propre est prolongé sur la rue Bergson.
1993La STAS emménage à son nouveau « quartier général », à Saint-Priest-en-Jarez. Le « Transpôle STAS - Les Grands Mâts » de neuf hectares abrite le siège social, le musée des transports ainsi que le dépôt et l'atelier d'entretien pour tramways, trolleybus et autobus.
Ce dépôt remplace celui de Bellevue, aujourd'hui disparu, après avoir assuré l'entretien et le remisage des tramways pendant plus de soixante ans.
Siège social
Dépôt de tramway
1997Mise en site propre du tramway rue des Docteurs Charcot, entre Centre-Deux et la place Bellevue.